En pleine préparation de l’exposition de novembre 2020, on me pose cette question : « que peins-tu ? ». Un rapide regard sur la sélection, encore provisoire, des œuvres produit l’évidente réponse: je peins ce que je vois.
Je peins en toute simplicité. Sans autre engagement que celui de figer un mouvement, une lumière, un moment ; et sans la prétention d’y réussir. Comme l’aurait laissé entendre Mallarmé, « Peindre non la chose, mais son effet » car finalement « la chose » se révèle n’être qu’un support permettant de composer les couleurs et de démêler les équilibres .
Toutes ces scènes, je les ai vécues, ressenties et j’ai tenté de les fixer, souvent sur la toile, non pas pour en reproduire la réalité, vaine entreprise, mais pour chercher à en exhaler l’effet furtif et pourtant persistant qu’elles ont eu sur moi. Tenter aussi de les partager avec la personne qui, un moment, s’arrêtera devant elles.
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